Cependant « être pauvre, ce n’est pas uniquement manquer d’argent »¹ : l’éducation, le logement, l’emploi, l’énergie, l’accès à un réseau, à la culture, aux loisirs, aux nouvelles technologies sont autant de sujets qu’il est impératif d’inclure dans les analyses liées aux inégalités. Autant d’acquis sociaux qui sont la cible de ceux qui attaquent le modèle social européen sous couvert d’un environnement concurrentiel nécessitant de facto une réduction du « luxe » que seraient les dépenses de protection sociale.

L’économie sociale et solidaire qui a démontré sa force de résistance aux crises économico-financières subies depuis 2008 s’inscrit dans une nouvelle vague de créativité, spécifique à l’innovation sociale : une recherche de réponses créatives – à des problèmes non résolus ni par l’État ni par le marché – portées par des projets dont les objectifs et les moyens sont sociaux, mobilisant de multiples partenaires de différents horizons qui co-construisent de manière collaborative.

Ce secteur économique au service du bien-être social de toutes et tous et dont le poids représente environ 10 % de l’ensemble des entreprises au sein de l’Union européenne sera-t-il notre nouveau modèle qui permettra d’allier utilité économique et sociale, vecteur d’un développement durable et inclusif ou simplement le sparadrap d’un modèle en décrépitude ?
C’est un des paris les plus osés des années à venir et que PLS a déjà pris depuis plus de 17 ans. Face aux grands défis que nous affronterons ensemble, que 2020 vous soit plus douce, plus égalitaire et plus innovante !

Solidairement vôtres,

Françoise Kemajou et Denis Stokkink
 

¹ « École, emploi, logement : la pauvreté n’est pas seulement monétaire, Analyses, Observatoire des inégalités, 23 décembre 2019.