La facture énergétique est en hausse et devient pour un nombre grandissant de ménages un sujet d'inquiétude et de difficultés économiques et sociales. En effet, si dans des situations extrêmes, le montant de cette facture oblige à choisir entre des besoins, tout autant nécessaires à une vie décente (se chauffer convenablement ou manger correctement) il représente généralement un poste de dépenses important dans le budget des ménages, quel que soit leur revenu.

Le concept de précarité énergétique est né sur la base de ce phénomène et a été théorisé en premier par le Royaume-Uni. Il désigne le fait que des citoyens ne puissent pas payer de façon raisonnable leurs besoins basiques en énergie. L'organisation mondiale de la santé (OMS) a défini par exemple comme étant une chaleur adéquate 21°C dans la pièce principale et 18°C dans les autres pièces. Ce critère de l'OMS est au fondement de la définition anglaise de la pauvreté énergétique ou « fuel poverty ». D'autres facteurs sont pris en compte, tels que des bas salaires, une mauvaise isolation, des standards de chauffage insuffisants, ainsi que le prix inabordable de l'énergie.

Dans ce working paper, PLS revient aux causes de la hausse de la facture énergétique, et aux solutions possible, existant aux niveaux fédéral, régional et local, qui permettent d'agir tant au niveau de la cohésion sociale que de l'efficacité énergétique.